« Bienvenue à la fête du progrès ! »

Il n'aurais jamais cru avoir l'occasion de répéter ces mots ici, face à ce portail, face à ceux qui étaient venus de l'autre côté et qui avaient laissé leur curiosité les guider jusqu'ici. Les prospectus que Jayce avait laissé dans les boutiques, qu'il avait affiché contre les vitrines avaient quand même attiré l'attention de quelques courageux, et le jeune homme ne pouvait que saluer cette volonté propre que tous.tes avaient de lui avoir fait confiance, alors même que certain.es ne le connaissaient même pas de vue.

Les explications avaient été assez brèves, il ne voulait pas être barbant non plus, même s'il avait une tonne de chose à dire. Il était juste comme un gosse dans un magasin de jouets, et il redécouvrait son propre monde avec des yeux nouveaux. Si la technologie n'était clairement pas la même sur Staten Island, il avait fini par s'y habituer, mais rien ne valait ce qui trainait sur les différents stands.

Avant de laisser tout le monde vaquer à ses occupations, Jayce insista sur le fait que l'accessibilité à certaines parties de la ville était moindre, et que tout le monde, même lui, devrait se limiter aux frontières du grand marché de Piltover.

« Voilà, maintenant que vous savez tout, j'arrête de vous embêter.
Bienvenue à Piltover, et joyeuse fête du Progrès ! »

Ca fait maintenant plusieurs jours que tu es là. A Piltover. Une cité dont tu ne te rappelles pas mais que Jayce t’a décrit de long, en large, en travers. Tant et si bien que tu connais certains détails vraiment très inutiles de cet endroit. Pourtant, dès que tu as passé le portail, tu as tout de suite su que la ville avait quelque chose de spéciale. Elle t’est à la fois familière et inconnue et tu ne cesses de te perdre à travers les rues et les dédales. Et aujourd’hui est un jour spécial. La fête du Progrès. Jayce s’est montré particulièrement enthousiaste et nerveux, au sujet de cette célébration. Et, toi, tu es très curieux. Curieux de savoir ce que vous avez autrefois inventé, curieux de découvrir ce que vos idées communes ont réussies à mettre en place, en dehors de l’Hexgate qui se dresse dans la ville comme une tour et s’illumine de bleu pour téléporter des dirigeables d’un bout à l’autre du pays.

L’effervescence te cueille dès que tu sors de l’académie et arrives sur la grande place lumineuse de la ville. Les rayons d’un soleil hivernal se répercutent contre les bâtiments dorés de la cité et, lorsque tu regardes autour de toi, tout te semble presque irréel. Un rêve étrange dans lequel tu navigues pourtant, comme un poisson dans des eaux inconnues mais fascinantes. Tu avances à travers les stands qui s’installent petit à petit et te perds peu à peu dans les rues qui commencent tout juste à s’animer. Tant et si bien que tu finis par te laisser happer par les différents produits exposés de-ci de-là. Il y a, contre toute attente, beaucoup d'œuvres d’art (des tableaux raffinés, des sculptures très réalistes, de la vaisselle ciselée avec précision, …). Mais ton attention se focalise sur une animation de rue ; un homme et un garçon plus jeunes qui installent un spectacle de marionnettes mécaniques, dont chaque pièce est un engrenage particulier. Fasciné, tu te perds dans cette contemplation sans regarder l’heure, sans te douter que Jayce doit être arrivé à Piltover, accompagné des quelques personnes curieuses qui ont voulu venir visiter Piltover lors de cette Fête si particulière.

résumé:

La fête du progrès. Ce n'est pas tellement l'appellation qui t'a intrigué mais plutôt sa description. Tu as entendu quelques rumeurs circuler à l'Université et cela t'a rappelé Fontaine et les événements qui s'y déroulaient parfois en certains jours particuliers - dont son festival cinématographique. Ces pensées t'ont rendu nostalgique et c'est sous un ciel grisonnant que tu as erré, ces derniers jours, en essayant de peser le pour et le contre. Ne souhaitant pas incommoder Wriothesley, toujours très occupé par l'administration de Méropide, tu as finalement pris la décision de te rendre sur place. Par curiosité, sans doute, et peut-être à cause d'un espoir niché au fond de ta poitrine. L'espoir de revoir ton ancienne cité, ou ce qui pourrait peut-être y ressembler.

Tu as suivi un petit groupe regroupé près de cet étrange portail ; il ressemble un peu à ceux qui, parfois, apparaissaient à Fontaine (et, d'après lea Voyageurse, dans tout Teyvat) ce qui accentue curieusement les battements de ton cœur. Mais tu n'as pas le temps de réfléchir aux émotions qui te traversent, tu n'as pas le temps de les trier comme tu le fais d'ordinaire pour les comprendre et remettre tes idées en place. Un homme,  que tu reconnais de loin comme étant l'un des professeurs de l'Université, est placé devant le passage et vous souhaite la bienvenue à la Fête du Progrès, vous donnant quelques très brèves explications sur son déroulement. Il insiste également sur une règle en particulier : rester dans le périmètre de l'exposition. Une fois cela fait, vous franchissez à tour de rôle l'étrange portail.

Une fois de l'autre côté, vous vous retrouvez tous sur une immense place où des animations se mettent doucement en place, où des étales sont éparpillés un peu partout. Tu jettes un regard circulaire autour de toi et ne reconnais rien. La déception écrase ta poitrine, la serre dans un étau que tu ne parviens pas vraiment à décrire. Au-dessus de vous, le ciel se couvre mais il ne pleut pas. Seuls des nuages viennent dissimuler le soleil de la matinée.
L'une des jeunes femmes qui vous accompagne lâche le groupe et s'en va déjà à ses occupations, comme le font petit à petit tout à chacun, si bien que tu finis par te retrouver seul au milieu de la place, avec ce poids au fond de ta poitrine. Un soupir t'échappe. A quoi t'attendais-tu ?

Tu commences doucement à marcher au hasard et songes déjà à rentrer, ne pas t'attarder ici, retourner d'où tu viens puisque Piltover n'est pas chez toi. Mais Staten Island ne l'est pas non plus. C'est avec une forme d'habitude que tu te places dans une file d'attente afin d'acheter un peu de nourriture et peut-être du thé que tu rapporteras à Wriothesley. Soudaine, la même jeune femme ( @Lila Pitts ) que tout à l'heure passe devant moi pour être servie plus vite. D'un geste un peu impatient, tu poses une main sur son épaule.

« Excusez moi, madame, il y a une file d'attente, celle-ci n'est pas établie pour rien. Je vous remercierai d'attendre votre tour comme tout à chacun. » lui indiques-tu, toujours très scrupuleux lorsqu'il s'agit de règles pré-établies.  

résumé:

Il y avait plus de monde qu'il ne l'aurait imaginé, que ce soit sur le marché ou à la traversée du portail. Il ne connaissait pas tout le monde, @Lila Pitts et @Neuvillette étaient deux nouvelles têtes qu'il n'avait pas croisé une seule fois depuis son arrivée, mais ça lui faisait plaisir de voir que leur curiosité les avait menés à traverser le portail et à se rendre à la Fête du Progrès annoncée quelques temps avant par des flyers dans tout Staten Island.

Le tout, maintenant qu'il avait souhaité la bienvenue à tout le monde, c'était de remettre la main sur @Viktor qu'il passait son temps à chercher depuis quelques jours. Il avait l'impression qu'à chaque fois qu'il clignait des yeux, il disparaissait en une fraction de seconde, mais il ne pouvait pas lui en vouloir, car après tout, il était chez lui, même s'il n'en avait pas encore conscience. Jayce longeait le marché à la recherche de son ami, quand il croisa la route de @Jinx et de son camarade. Il s'approche alors d'eux, un sourire peut-être un peu trop professionnel aux lèvres.

- Profitez bien de cette journée, il y'a plein de jolies choses à voir ! rien de plus, rien de moins, c'était juste histoire de montrer à la petite Lola que pour une fois, le prof' ne tiendrait pas son rôle et qu'elle était libre de circuler comme elle en avait envie.

Il repartait alors de nouveau à la recherche de Viktor, jusqu'à finalement tomber sur lui, quel soulagement.

- Hey ! il s'avançait jusqu'à lui, posant ensuite son regard sur le décor que l'homme et le jeune garçon installaient sur leur stand. Oh! Un spectacle de marionnettes ! il soufflait, se penchant légèrement vers l'avant, comme si ça lui permettait de voir mieux d'où il était.

- Le décor est impressionnant !

résumé:

Alors oui. Mais en fait non. Un argumentaire si peu construit que tu ne sais pas quoi répondre, sur le coup. Dans un tribunal, cette réponse aurait été irrecevable... Mais vous n'êtes pas dans un tribunal, et la vie est loin d'être faite comme un procès. Ce n'est que lorsqu'elle saisit ta main posée sur son épaule que tu comprends qu'elle parle de ton geste peut être jugé familier. Tu n'as cependant pas le temps de corriger ton erreur, elle s'en saisit elle-même pour la repousser. Tu as comme le sentiment d'avoir fait un faux pas, d'avoir été familier et discourtois (alors qu'elle est la première à l'avoir été). Un soupir manque de franchir tes lèvres alors qu'elle te demande quel est le problème - ce à quoi le marchand, penaud, répond à ta place. Elle règle sa commande après avoir proférer des excuses. Tu lâches l'affaire. Parce qu'en effet, ce n'est pas grave. Vous n'êtes pas dans un tribunal, elle n'a commis aucun délit grave et, de toute façon, tu ne connais pas les lois de cette cité. Tu secoues donc légèrement la tête.

« C'est moi qui vous dois des excuses. Je n'aurais pas dû me montrer si familier avec vous. Le mal n'est pas grand. » dis-tu tout simplement avant de regarder les articles mis en vente. Le thé semble ... Différent de celui que tu connais. Tu supposes que cela fera l'affaire, pour Wriothesley toujours si curieux de déguster de nouvelles saveurs. Tu en sélectionnes donc une boîte avant de te rendre compte que c'est un article en "promotion". Tu te mets donc à réfléchir. Une promotion ? Tu tapotes ton menton du bout de ton indexe avant d'en demander une trentaine de boîtes.

C'est une bonne affaire, non ? Inconscient de te faire arnaquer par un vendeur complaisant, tu sors ton porte-monnaie.

résumé:

Perdu dans ta contemplation, tu n'as pas vu le temps passer et c'est la voix familière de Jayce qui te tire de ta rêverie. Tu redresses la tête pour lui faire face alors qu'il regarde à son tour le petit spectacle. Ton ami semble parfaitement dans son élément, dans cette ville, et tu n'oses pas lui avouer que tu ne te sens pas vraiment chez toi. Tes lèvres s'étirent d'un très léger sourire, une fine ligne sur ton visage. Tu reportes ton attention sur l'installation du décor et hoches doucement la tête alors que l'enfant rougit jusqu'aux oreilles. Un très léger rire t'échappe. Tu as remarqué que Jayce faisait forte impression sur les gens, ici, de manière générale. Comme s'il était une sorte d'idole, quelque chose comme ça. En revanche, tu n'as rencontré personne qui le connaisse vraiment ; ce sont toujours de lointaines salutations, rien d'autre. Tu te redresses légèrement.

« Je me suis perdu, » avoues-tu, « Mais ce n'est pas si mal, il y a beaucoup d'agitation au centre ville pour cette journée. C'est toujours comme ça, j'imagine ? » demandes-tu, l'air songeur, avant de poser ton regard sur l'homme et l'enfant qui continuent d'installer leur stand. « Ne les dérangeons pas plus longtemps, nous repasserons ensuite. »

Tu fais volte face pour avancer lentement dans la petite rue où vous vous trouvez. Le temps se couvre légèrement, mais tu n'es pas inquiet. La journée promet d'être rayonnante malgré tout, et tu n'as pas le sentiment qu'il va pleuvoir. Tu tournes ton regard vers Jayce.

« Alors, tu es moins nerveux maintenant que la journée a commencé ? Quelques personnes de Staten Island sont-elles venues ? »

résumé:

Bon, maintenant qu'on était face à ce portail chelou, il fallait trouver le courage de le traverser. Pour ma part, ça allait à peu près, j'étais pas plus stressé que ça, mais c'était pas pour moi que je m'inquiétais, c'était plutôt pour Lola (@Jinx), parce que même si c'était elle qui m'avait embarquée avec elle pour y aller, elle était aussi la plus angoissée à cette idée. 'fin, de toutes façons, j'étais avec elle, elle avait pas trop s'inquiéter du coup, puis on était pas les seuls à avoir répondu à la pseudo invitation du grand gaillard de prof de toutes façons. Il était tellement à l'aise qu'on aurait dit qu'il avait vécu de l'autre côté du portail depuis sa plus tendre enfance. Oh, wait..., c'était peut-être ça, en fait ? Pourquoi il y est pas retourné avant du coup ? Trop bizarre ce type.  Mais bon, il était temps d'y aller, il avait enfin terminé son discours et il nous invitait à nous joindre à la fête, let's go !

Je traverse alors le portail avec Lola, et en à peine quelques secondes, nous voilà dans un décor tellement différent de celui que je connaissais de l'île de Staten Island que j'ai tout simplement buggé devant tout ce qui était face à moi. La bouche ouverte, je pense même que j'en oubliais de respirer sur le coup, je serrais un peu la main de Lola dans la mienne en la secouant légèrement, comme pour lui partager ma surprise, mais sa voix me ramenait très vite à la réalité. Je tournais alors la tête vers elle pour la regarder, et en l'entendant, un léger rire passait mes lèvres.

- Toi ? Pas enfreindre les règles ? Je lui demandais alors, une petite moue moqueuse au visage. Ouais, après on a de quoi voir avant de s'ennuyer j'pense, pas sûr qu'on arrive à faire le tour de tout ça en une seule fois par contre !

Il était temps pour nous de commencer à avancer dans cette foule tellement... Unique, bizarre ? J'apercevais des gens avec des tenues qui semblaient venir d'une autre planète, des tenues avec de l'or dessus, ou des textures que j'étais certain de ne pas connaître. Cette ville avait l'air fascinante au premier coup d'œil, alors j'étais plutôt curieux de voir ce que les stands du marché avaient à nous proposer. Le prof venait nous accueillir une nouvelle fois pour nous inciter à profiter de la journée, et j'embarquais finalement Lola dans une toute autre allée du marché : celle de la bouffe.

- On se prendrait pas un petit truc sucré à manger ?

résumé:

Le vendeur, devant toi, semble extatique sans que tu ne parviennes à t'expliquer pourquoi. Lors de vente comme celles-ci, n'est-il pas ordinaire que les achats s'accumulent de la sorte ? Tu sors l'argent nécessaire pour acquérir les boîtes de thé lorsque l'exclamation de la jeune femme de tout à l'heure te surprend. Tu tournes la tête dans sa direction et arques un sourcil, surpris, avant de regarder autour de vous.  Tu ne vois aucun pigeon assez gros pour justifier une telle emphase, mais peut-être n'a-t-elle tout simplement pas l'habitude de voir ces oiseaux pourtant communs à toutes villes. C'est pourtant toi qu'elle regarde, ce qui te trouble encore bien davantage. De quoi aurais-tu pu avoir peur ? D'un gros oiseau ? Décidément, malgré les progrès que tu penses avoir fait, tu ne seras peut-être jamais capable de comprendre les êtres humains.

« Je suis désolé, je crains de ne pas réussir à vous suivre. »

C'est lorsqu'elle explicite davantage son propos que tu comprends un peu mieux la situation - du moins en partie. Tu baisses tes yeux sur les prix qui te laissent songeur. Peut-être te fies-tu un peu trop à l'honnêteté des commerçants ? A Fontaine, les lois sont très strictes sur ces choses-là. Aussi, tu ne parviens pas à t'en méfier. Tu te rétractes alors sans commander la moindre chose à ce marchand malhonnête. Tu trouveras probablement autre chose à ramener à Wriothesley. Cependant, tu restes quelque peu déçu. En tant que Juge, tu as d'anciens réflexes, et tu ne peux t'empêcher de demander sa version des faits au vendeur. Tu ne peux pas t'arrêter à de simples spéculations.

« Le prix de cet article est-il consultable sur un registre officiel ? » demandes-tu. Le marchand semble te prendre pour le dernier des imbécile, étant donné la manière dont il te regarde, et cela te met profondément mal à l'aise. Tout, ici, te rappelle que tu n'es pas chez toi. Que tu n'as peut-être jamais eu de chez toi. Tu secoues légèrement la tête. « Cela ne fait rien ... Je ne vous prendrais que cette boîte ...  »

Visiblement mécontent, il te donne l'article que je paie au prix indiqué et tu te détournes, légèrement honteux. Tu rattrapes en quelques pas la jeune femme pour la remercier.  

« Je vous prie d'accepter mes remerciements, sans vous, je me serais probablement laissé avoir. Puis-je rembourser votre aide d'une quelconque manière ? »

résumé: