come my way ; ft la coloc' ♡

♗ **DATE D'ARRIVEE** : 12/03/2024

come my way

ft. @Jim Hawkins , @Luisa Madrigal , @Sidon ; broken mornings, broken nights and broken nights in between. open ground, the sky is open, makes an open scene.

Drôle de situation dans laquelle tu te trouves, vraiment. Mais n’est-ce pas là un bien triste résumé de ta vie depuis quelques semaines (voire même quelques mois maintenant) ? Car depuis que tu es à Staten Island, tout s’enchaine un peu trop vite pour que tu puisses vraiment te sentir confortable dans cette nouvelle situation ; sans souvenirs de ta vie d’avant, avec juste ce qu’il faut pour avoir l’impression de savoir qui tu es, juste quelques bribes par-ci, par-là … quelques miettes de la personne que tu as un jour été. Tu as beau essayer de te remémorer ce que tu faisais avant, tu as beau faire de ton mieux pour recoller les morceaux coupants de ton identité brisée, tu ne fais qu’avoir quelques migraines et les bouts des doigts écorchés. Il n’y a, semble-t-il, que dans tes songes que tu peux avoir un aperçu de ce passé qui se fait si fuyant. Tu oublies tout à ton réveil, bien entendu, mais il te reste parfois des sensations qui te rendent presque malade une fois le jour levé ; des sueurs froides, les entrailles tordues par une angoisse terrible et le goût du sang sur le bout de ta langue. De la terreur de tes nuits, tu ne gardes qu’un arrière-goût amer en bouche et beaucoup trop d’interrogations qui restent, pour le moment, sans réponses. La plus grande est celle qui te hante de manière quasi-quotidienne ; veux-tu vraiment te souvenir de celui que tu étais avant d’arriver ici ? Veux-tu vraiment te remémorer ces évènements qui perturbent tant ton sommeil ? Comment exister dans le présent, comment envisage un futur alors que tu peines tant à connaître les secrets de ton passé ? Tu ne sais que faire de tout cela, de ces questions et de ce poids qui pèse constamment sur tes épaules. Terrible est l’incertitude qui te tiraille les entrailles, mais avec laquelle tu dois pourtant apprendre à composer ; aucune solution ne semble se présenter à toi pour le moment et (c’est à contre-cœur que tu le reconnais) tu ne possèdes pas en toi les réponses nécessaires pour te mener à une quelconque résolution.

Et ce n’est pas aujourd’hui qu’une solution miracle se présentera à toi, mais tu auras certainement l’occasion de te changer les idées (ce qui t’évitera donc de trop réfléchir à toutes ces choses qui te font te tourner la tête (et tu as bien besoin de ça ; arrêter de réfléchir)). Cela fait quelques temps que tu vis avec des colocataires et il a été décidé que, ce soir, vous devez vous retrouver. Pour faire plus amples connaissances, tu imagines. Car si cela fait un petit moment que tu habites ici, que tes autres colocataires vivent ici aussi, tu n’as jamais vraiment pris le temps de les connaître vraiment. Ou même, tout simplement, de te faire connaître par eux. Tu es souvent cloitré dans ta chambre, lorsque tu n’es pas à l’extérieur. Pas que tu ne les aimes pas, Cloud, c’est juste que tu ne les connais pas … Et s’ils n’ont pas l’air méchant, cela n’aide en rien tes tendances solitaires. Quelque chose te dit que tu n’as jamais été très sociable et ton arrivée quelque peu abrupte à Staten Island ne fait que te rendre plus confus et indécis. Faudrait-il que tu cherches à rentrer chez toi, même si tu ne parviens pas à te souvenir de l’endroit ? Ou dois-tu te faire une raison et accepter cette nouvelle vie ? Tant d’incertitudes qui ne font que te compliquer l’existence. Pour autant, lorsque l’idée d’une telle soirée a été évoquée, tu n’as pas vraiment pu refuser. Tu ne te souviens plus trop comment la chose a été organisée, tu sais juste que tu as acquiescé mollement, te contentant simplement de hummer ton accord. Et te voilà donc à présent dans une situation qui te met mal à l’aise, dont tu ne sais trop que faire. Tu hésites, tu tournes en rond. Puis un lourd soupir.

Tu quittes ta chambre à la manière d’un voleur ; discrètement, en retenant la porte derrière toi pour la fermer silencieusement. Et sans un bruit, tu prends la direction du salon. Gorge nouée et mains moites, tu es à l’affût ; tu tends l’oreilles, mais seul le silence te répond. L’heure approche, peut-être que tu es un peu en avance. Et quand tu arrives enfin dans la pièce principale, tu es presque soulagé de la trouver vide. Encore une fois, tu hésites un long moment. Tu secoues doucement la tête en soupirant de nouveau. L’idée de passer une soirée en compagnie de tes colocataires ne devrait pas te rendre si anxieux, et pourtant … Tu es sûr qu’il existe bien pire situation que la tienne. Tu es persuadé que tu as connu bien pire. Alors, t’interdisant de trop réfléchir, tu prends place sur le canapé. Et tu attends.

Ex-SOLDIER. I quit.

I've been thinking, too... about the universe... people... the planet. How wide and big... No matter where I go and what I do, it won't change a thing.

♗ **DATE D'ARRIVEE** : 27/07/2023

come my way

ft. @Cloud Strife, @Jim Hawkins , @Luisa Madrigal broken mornings, broken nights and broken nights in between. open ground, the sky is open, makes an open scene.

Ces derniers ont été très difficiles pour Sidon. Non pas que sa vie, de manière générale, ne soit déplaisante, bien au contraire. Il a tout pour être heureux, épanoui, comme il l’a été tout ce temps. Des amis incroyables, un métier intéressant, une super maison avec des colocataires formidables … C’est plutôt ces nouveaux souvenirs qui sont venus tout chambouler. Ces souvenirs qu’il a eu du mal à accepter comme étant les siens. Malgré tout, il ne sait toujours pas vraiment quoi faire de tout ça, n’a toujours pas vraiment parlé aux bonnes personnes. Se confier à Xayah a été presque facile. Elle est son amie, bien sûr, mais, elle non plus, n’est pas d’ici, pas de ce monde. Ils viennent tous les deux d’ailleurs, et c’est ce qui rend les choses si simples, avec elle, sur ce sujet. En revanche, essayer d’expliquer à Jim, à Luisa - ou à Link - toutes ces informations lui paraît impossible. Link, surtout, est le point épineux de son problème. Ils viennent du même endroit, certes, mais Link ne s’en souvient pas, lui non plus. Sidon a peur de brusquer les choses, de dire un mot de travers, de tout simplement passer pour un fou (comme il a cru l’être, pendant un temps). Il est encore difficile, aujourd’hui, de songer à ces parents fictifs, sans éprouver une peine à crever le cœur et il comprend enfin parfaitement ce qu’a dû vivre Luisa, quelques mois auparavant, lorsqu’elle s’est confiée à lui lors de son emménagement.

Malgré tout, il n’a rien dit. Prompt à aider les autres, il est moins bavard lorsqu’il s’agit de ses propres problèmes, de ses états d’âme. Il a fini par leur demander de l’appeler Sidon, tout de même. Parce qu’entendre Noé devenait vraiment trop bizarre, trop décalé à ses oreilles. Mais il n’a rien expliqué d’autre, et a été heureux qu’on ne lui pose pas davantage de questions. Il n’aurait alors pas su ni leur répondre, ni leur raconter. Parce que Sidon n’est pas un être humain comme eux, il est un zora ; un peuple aquatique. Il a certes perdu son apparence habituelle pour ressembler à une autre espèce mais il n’en reste pas moins plus proche d’un poisson qu’autre chose. Ses crises d’asthme, que seule la natation quotidienne permet d'apaiser, font désormais tellement sens. Par-dessus le marché, Sidon est le prince de ce peuple. Et aujourd’hui il n’est pas là pour eux. Cette culpabilité, elle aussi, le déchire. Il les a abandonné, tout simplement, et il ne parvient pas à l’admettre. Il a failli à toutes ses promesses.

Ce soir, pourtant, il essaye de se mettre dans un autre état d’esprit. Ses colocataires et lui ont décidé de se retrouver afin de passer un peu de temps ensemble, de se retrouver, de se lier d’amitié davantage. Sidon, lui, avait la chance de déjà connaître Luisa et Jim, le dernier arrivé. Il s’est un peu moins lié à Cloud, cependant, leur colocataire depuis déjà de longues semaines. Installé dans une période délicate pour Sidon, ce dernier n’a pas pris le temps de lui parler comme il l’aurait fait d’ordinaire. C’est l’occasion de rattraper ce tort ! Il est allé faire quelques courses dans la matinée (des chips, de quoi faire du guacamole, des boulettes de légumes marinées, des boissons fraîches et des cookies) et a pris une douche en fin d’après-midi. Il a profité du calme de la maison pour cuisiner un peu, tout mettre au frais, puis est allé se changer dans sa chambre. Il n’a, bien sûr, pas oublié de nourrir les poissons qui nagent paisiblement dans leur grand aquarium puis, en entendant un peu de bruit dans le couloir, est ressorti pour la soirée.

Dans le salon, il n’y a pour l’instant que Cloud. Le visage de Sidon se fend d’un sourire. Allez ! Cette soirée sera sympa. Il a trouvé de précieux amis, ici, et rester défaitiste ne lui ressemble vraiment pas. Il s’est laissé abattre bien trop longtemps, il doit se secouer un peu les écailles ! Il plonge donc les mains dans ses poches. Être en compagnie des autres est, pour lui, toujours un véritable bonheur. Il a été solitaire, un peu refermé, depuis plusieurs semaines, et il n’a plus envie d’être comme ça. Il ne veut plus se fermer aux autres, encore moins à ses proches.

« Salut, Cloud !! Tu vas bien ? » le salut-il sa bonne humeur toujours si forte. « Je suis super content que tu sois présent ce soir ! Les autres ne devraient pas tarder à arriver, je ne sais plus trop ce qu’ils étaient censés faire avant de venir. »

La conversation n’a jamais été un problème pour Sidon qui se laisse tomber sur le canapé à côté de son colocataire dont il ne demande qu’à devenir l'ami.

« Désolé, d’ordinaire je suis quelqu’un d’un peu plus accueillant, mais ces derniers mois ont été un peu compliqués, j’espère que tu ne t’es pas senti trop délaissé, hahaha ! » Tactile, comme à son habitude, il donne une petite tape amicale sur l’épaule de son vis à vis. « Tu aimes le guacamole, au fait ? J’en ai préparé cet après-midi, pour manger avec les chips ! Tu veux boire un truc !? J’ai pris plein de boissons ! »

Sidon, inccapable de rester en place, se relève aussitôt et va jusqu’au frigo pour en sortir une à une toutes les bouteilles. Il y a un peu de tout, Ice Tea, sirops de fruits variés, limonade … Il n’a cependant pas acheté d’alcool, n’en buvant pas vraiment lui-même il a laissé ça aux autres. Il pose les différentes bouteilles sur la table basse et va chercher des verres.

« T’aimes quoi ? »

♗ **DATE D'ARRIVEE** : 28/07/2023

come my way

ft. @Cloud Strife ; @Luisa Madrigal ; @Sidon

✦ – Heros Come Back – ✦

Ce que ça pouvait être dur, la vie d'adulte. Se lever le matin, ça c'était plutôt simple, mais c'était le reste de la journée qui était toujours assez chaotique. Bon, aujourd'hui, j'avais pas cours, un bon point. Un seul. Parce que du coup, j'étais dispo pour jouer les plombiers aguerris chez les habitants de l'île, bien que ça ne soit pas mon métier, ~~mais chut, faut pas le dire~~. Mais tout ça, ça m'empêchait de faire pas mal de choses à côté, comme continuer de bosser sur mon surf solaire encore au stade de prototype complètement foiré, ou juste me reposer, en fait, parce que même si je rentrais pas super tard en général, une fois à la maison, j'avais tellement de choses en tête que j'avais du mal à fermer l'œil une fois dans mon lit.

La maison, d'ailleurs... J'y étais pas depuis longtemps, mais c'était comme si j'étais né dedans : je m'y suis de suite senti super à l'aise, allez savoir pourquoi. Bon, en vrai, le fait que Noé... Enfin Sidon, maintenant, y était déjà m'a aidé à m'y faire rapidement, et puis c'était grand, y'avait beaucoup de place. Avec Sidon, ça a été le coup de foudre direct quand je l'ai rencontré. Un coup de foudre fraternel, je le voyais davantage comme un grand frère que comme un simple ami, puis je pouvais passer des heures à lui raconter n'importe quoi qu'il avait toujours quelque chose à me répondre, même si des fois j'y comprenais rien, à cause de mon petit cerveau pas encore assez développé pour parler de choses plus techniques que les étoiles ou l'environnement. Luisa, elle m'avait accueilli à bras ouverts, je crois que le fait que je sache faire des pâtes (non) a fait son petit effet ! Et le blond ténébreux, Cloud, même si j'ai pas trop eu l'occasion d'échanger comme il se doit avec lui, il était plutôt sympa, bien que pas très bavard, mais c'était pas gênant.

Enfin, c'était pas tout, mais j'avais un rendez-vous urgent, à la maison, avec les colocs', et j'devais pas trop trop trainer, si non y'en avait au moins un qui allait s'inquiéter. J'ai très vite terminé de réparer l'évier de mon dernier client de la journée, et j'ai filé, passant par une petite épicerie sur la route pour récupérer quelques poches de bonbons pour le dessert. Direction la maison pour de bon, allez.

Je connaissais pas l'emploi du temps des autres, alors en ouvrant la porte d'entrée, j'étais pas plus surpris que ça d'entendre des voix dans le salon. Enfin, des voix, pour le moment, je n'entendais que celle de Sidon, mais il était pas du genre à parler tout seul, ou alors, vraiment, j'étais pas au courant. Après avoir retiré mes chaussures et les avoir rangées dans le petit placard dans l'entrée, je dézippais ma veste et je m'avançais jusqu'au salon, trop content d'être enfin rentré.

– C'est moi ! Je suis rentrééé ! Je braillais, comme si personne avait compris et que mes pas étaient pas reconnaissables.

Je vois que Cloud et Sidon sont installés sur le canapé, alors je m'approche, secouant la poche pleine de sachets de bonbons que je tenais dans ma main.

– J'ai pris des bonbons pour le dessert ! je leur disais alors, tout fier de mon idée révolutionnaire. Je tirais le pouf vers le canapé avant de m'asseoir dessus, ouvrant la poche pour sortir un par un les sachets de bonbon pour commencer à leur présenter ma sélection du jour.

– Bon, ça va, vous ? Vous parliez de quoi ? je leur demandais en relevant la tête, avant de laisser mon regard glisser un peu partout dans la pièce.

– Luisa est pas encore là ?

♗ **DATE D'ARRIVEE** : 04/07/2022

Come My Way

· Soirée entre colocataires ·

ft. @Cloud Strife & @Sidon & @Jim Hawkins

C'était prévu, c'était acté, c'était ce soir qu'aurait lieu la soirée entre colocataires dont ils avaient parlé un moment avant de fixer une date qui conviendrait à tout le monde. Luisa se sentait revivre depuis que chaque chambre de la maison avait trouvé son occupant ; elle avait passé trop de temps seule entre ces murs, dans cette maison trop immense pour une seule personne, elle se réjouit à présent d'être très entourée et, surtout, bien entourée. La personne qu'elle connaît le plus est Sidon - qu'elle a appelé Noé jusqu'à ce qu'il demande à être nommé autrement -, concernant Jim et Cloud elle est en phase de faire leur connaissance, petit à petit, mais elle pré-sent les choses positivement les concernant. Elle a bien remarqué que chacun de ses colocataires a une personnalité bien différente l'une de l'autre, mais la diversité lui fait plaisir et pense que cela ne les rend pas incompatibles pour autant. Dans tous les cas, ses jours sont bien plus beaux depuis que la maison est peuplée et elle se réjouit d'apprendre à tous mieux les connaître.

Elle n'avait pas promis d'arriver à l'heure, son travail de pompière étant prenant et ponctué d'événements imprévisibles et parfois d'heures supplémentaires, mais elle avait promis de rapporter des pizzas pour la soirée. Alors qu'elle se pointe devant la porte d'entrée de la maison, elle est plutôt fière d'avoir réussi à faire les deux : arriver à l'heure - ou à peu près - ET avec des pizzas encore toutes chaudes sur les bras. Passant la porte d'entrée, elle constate rapidement qu'il y a de la vie au niveau du salon et cela à le mérite de lui donner le sourire, immanquablement :

Bonsoir ! Un peu d'aide s'il vous plaît ?

Elle dépose les pizzas sur les bras de la première qui se présente à elle pour lui venir en aide et tout en parlant, elle commence à se défaire de ses bottes de travail.

Il y en a avec viande, sans viande et une végétalienne aussi. J'espère qu'il y aura de quoi contenter tout le monde !

Elle avait bien évidemment pensé à Sidon et son régime végétalien, pour les autres, elle s'était plutôt souciée de ce dont ils pourraient avoir envie ou non ce soir. Si elle avait eu le temps, elle se serait fait un plaisir de cuisiner un peu elle-même mais… Ah, c'était pas forcément envisageable pour elle, avec le faible effectif à la caserne.

Libérée de ses chaussures, elle peut enfin rejoindre tout le monde dans la pièce de vie. L'humeur semble bonne en tout cas, juste… Cloud, semble réservé comme à chaque fois, mais elle accepte parfaitement l'idée qu'il puisse être timide ou même soucieux. Peut-être a-t-il des choses pas forcément agréables en tête de façon générale. Luisa prend toujours le parti de se dire que la réserve du jeune homme n'est pas forcément contre eux, mais plutôt générale. Elle lui adresse un sourire comme à tous les autres, puis elle pose son regard sur la table basse déjà bien remplie.

Je vois qu'on ne va pas mourir de faim en tout cas. elle rit doucement. Vous mettez en marche la console ? Je vais me changer et je suis tout à vous !

Ceci dit, elle disparaît sans attendre, pressée d'enfiler son survêtement tout confortable pour passer une soirée dans les meilleures conditions possibles.

Surface Pressure

Merci de me MP en priorité sur mon compte Eddie Munson ♡

♗ **DATE D'ARRIVEE** : 12/03/2024

come my way

ft. @Jim Hawkins , @Luisa Madrigal , @Sidon ; broken mornings, broken nights and broken nights in between. open ground, the sky is open, makes an open scene.

Quelque chose te dit que tu n’as jamais été très doué avec les choses de la vie, telle que l’attente, la communication avec les autres, le fait de savoir ce que tu veux vraiment. Et tu as beau ne plus te souvenir de celui que tu as été un jour, celui que tu es aujourd’hui se sent terriblement mal à l’aise là, assis sur ce petit canapé (dont tu ne peux nier le confort) à attendre l’arrivée de tes colocataires. L’attente ne sera pas longue, certainement, toutefois tu ne peux t’empêcher de ressentir la chose comme une véritable petite éternité ; dans ton esprit, mille et un scénarios se jouent alors que tu laisses l’anxiété rouler presque joyeusement sur les routes de ton imagination. Tu n’es pas là depuis bien longtemps et tes colocataires ont été chacun préoccupés par leur propre vie (situation pour laquelle tu ne peux pas du tout les blâmer), aussi tu n’as pas pu faire connaissance avec eux (et tu n’es pas certain de vouloir apprendre à les connaître ... (pas que tu ne les apprécierais pas, non, c’est plutôt que tu crains de te rendre compte que tu n’as pas ta place parmi eux (tu es assez lucide sur la personne que tu es, tu sais que tes maladresses sont nombreuses et tes incompréhensions le sont tout autant))). Ta jambe s’agite nerveusement de haut en bas alors que tu continues de t’enfoncer dans les méandres de ta psyché, alors que tu sens l’angoisse monter progressivement, mais assurément. Un nœud se forme dans ta gorge et, pendant l’espace de quelques instants, tu oublies un peu comment respirer, comment déglutir autour de cet obstacle. Puis, un soupir. Un soupir aussi long que lourd, qui te permet de reprendre pied dans la réalité ; en expirant, tu t’affaisses sur le canapé, comme une marionnette à qui on aurait coupé ses fils.

Tu n’as pas le temps de te reprendre que tu entends la porte d’une des chambres s’ouvrir, puis se fermer. Ton cœur s’emballe, mais rien n’est visible sur ton visage. Comme à ton habitude, tu restes impassible. Ton colocataire ne tarde pas à te rejoindre dans le salon, un bien large sourire fendant le bas de son visage. Peut-être que tu devrais te montrer plus avenant, plus chaleureux, mais cela est, semble-t-il, au-dessus de tes forces. À la place d’un sourire pour l’accueillir, tu te redresses sur le canapé. Sidon, car c’est bien lui dont il s’agit, ne semble pas se formaliser de l’expression fermée et glaciale (ton expression de base, à ton plus grand malheur (qui semble en impressionner plus d’un)), fait preuve d’une bonne humeur qui aurait très certainement été communicative si tu avais été quelqu’un d’autre. Les mots passent la barrière de ses lèvres avec une aisance que tu ne peux que lui envier, témoignent sans mal de son enthousiasme pour la soirée à venir. Tu cherches tes mots, tu cherches quoi lui répondre. Toutefois, rien ne te vient dans l’immédiat et la frustration te tend un moment ; cela semble si facile, pour le commun des mortels, de communiquer avec autrui. Pourquoi une telle chose te paraît-elle si compliquée ? Pourquoi ne parviens-tu donc pas à te comporter comme tout le monde ? Fort heureusement pour toi, ton colocataire ne semble pas se formaliser par ton manque de réponse et tu ne peux qu’être soulagé par sa bonne humeur. Une petite tape amicale sur ton épaule et quelques questions plus tard, tu ne peux que le suivre jusqu’au frigo. “J’ai jamais goûté. Le guacamole, j’veux dire.” que tu lui réponds d’une voix plate et à peine audible. Tu te retrouves ensuite face à un certain nombre de boissons que ton interlocuteur a sorties du frigo. Tu hésites un moment, ne sachant pas trop quoi choisir. Puis ton regard se pose sur une bouteille d’ice tea.

Et alors que tu ouvres la bouche pour lui répondre, la porte d’entrée s’ouvre et, sur un ton tonitruant qui te fait un peu grincer des dents, tu entends une voix masculine annoncer l’arrivée de ton deuxième colocataire. Jim, si tes souvenirs ne te font pas défaut. Une véritable tornade à lui tout seul, le jeune homme déboule dans le salon avec un sac en plastique en main. Lentement, tu te détaches de Sidon pour prendre de nouveau place sur le canapé, sur la place que tu as silencieusement revendiqué comme tienne. Jim semble être relativement curieux, s’interroge sur votre sujet de discussion précédant son arrivée. Encore une fois, les mots te fuient. Alors tu te contentes d’hausser les épaules de manière nonchalante, espérant que le nouvel arrivant comprendra le message sans que tu aies besoin de verbaliser quoique ce soit. Rien de bien important. Tu préfères laisser à Sidon tout le loisir de lui répondre comme bon lui semble, cela t’apparaît comme bien plus simple. Il ne vous faut pas attendre bien longtemps pour que le dernier membre de votre petite colocation fasse son arrivée et, lorsque tu l’entends appeler à l’aide, tu ne peux que bondir sur tes jambes pour répondre à son appel. Tu n’es certainement pas doué pour communiquer avec les autres, Cloud, mais aider les autres, ça tu sais faire ! Tu t’approches d’elle silencieusement, le regard rivé sur les cartons de pizza. Tu tends les bras pour les récupérer. Et alors que tu allais tourner les talons pour aller déposer les pizzas, la politesse se rappelle à toi. “Salut.” Et la voilà qui énonce ce qu’elle vient de ramener pendant que tu retournes dans le salon sans demander ton reste.

Luisa file dans sa chambre pour enfiler une tenue plus confortable et tu te retrouves donc en compagnie des deux jeunes hommes. Le malaise ne t’a jamais vraiment quitté, mais il se fait plus intense encore alors que tu te tournes vers eux, les bras chargés de pizzas. Tu restes un moment silencieux, ne sachant que faire ou où te mettre. “J’pose ça où ?” que tu finis par demander, le regard fuyant.

Ex-SOLDIER. I quit.

I've been thinking, too... about the universe... people... the planet. How wide and big... No matter where I go and what I do, it won't change a thing.

Général Personnage