Si la douceur devait avoir un visage, ce serait sans le moindre doute le tien. Tu es d’une tendresse à en faire pleurer les pierres, d’une douceur déconcertante qui en écœure parfois les autres. Certains pensent que c’est parce que tu as eu une vie aussi belle que confortable, certains pensent que c’est dû à une existence plus que confortable. Et ils auront en partie raison ; tu n’as pas à te plaindre de ta vie (tout du moins jusqu’à un kidnapping qui t’a menée à bord d’un nautiloïde), tu n’as pas grand-chose à redire quant à l’éducation que tu as reçue. Ces choses-là font partie de toi et tu ne te vois pas les renier. Toutefois ce serait mentir que de dire que la vie t’a totalement épargnée. Oh, tu n’es pas du genre à te plaindre, Deirdre Tav, tu sais que tu n’as pas eu une vie malheureuse et, dans le fond, tu n’es pas malheureuse, vraiment ! Tu ne te sens pas légitime à partir dans une quelconque complainte, aussi tu essaies de présenter la chose aussi objectivement que possible ; tu n’es pas malheureuse, mais tu n’as pas été épargnée par la vie, c’est tout. Et peut-être bien que tu es naïve à te montrer si douce malgré tout. Peut-être, mais tu ne parviens pas à te défaire de cette tendresse qui te caractérise tant, tu ne parviens pas à tourner le dos à cette si grande partie de toi. Qui es-tu, si ce n’est pas cette ensorceleuse douce, au sourire radieux ? Tu n’en sais trop rien, tu n’as pas envie de savoir. Et si certains considèrent cet aspect de ta personnalité comme une faiblesse, ils ne peuvent que se blâmer eux-mêmes. Tu es douce, certes, néanmoins cela ne fait pas de toi une personne faible.

Ta détermination est une épée plus que tranchante, une arme que tu as appris à manier au fil du temps. Tu sais ce que tu veux dans la vie, mais surtout ce que tu ne veux pas ; d’aussi loin que tu te souviennes, tu as toujours été celle qui n’hésitait jamais à s’affirmer (toujours en douceur, mais aussi avec une certaine fermeté), là où ta sœur était beaucoup plus passive (ce qui a fait que tu as dû prendre la responsabilité de son propre bien-être, à un bien trop jeune âge). Déjà à cette époque, tu étais considérée comme la leader de votre petit duo (et tu détestais ce rôle qui t’a été imposé). On peut parfois dire que tu es une forte tête, il est vrai, mais tu ne penses pas que cela soit une mauvaise chose.  C’est un défaut comme un autre, qu’un détail parmi la myriade de défauts qui compose ton caractère. Douce, loyale, chaleureuse ... Ce ne sont là que quelques mots, quelques impressions que l’on peut avoir de toi, néanmoins tu es bien plus complexe que cela, Tav.  Tu es aussi tempêtueuse, impatiente et parfois jalouse. Tu n’aimes pas ces travers, mais tu te dois de composer avec ; tu sais que personne n’est parfait. Pour autant, tu ne peux pas t’empêcher d’être terriblement exigeante avec toi-même. Tu l’es certainement trop, toutefois tu ne peux pas t’en empêcher ; tu te dois d’être la meilleure version de toi-même, tu te dois d’être la personne que les autres te pensent être. Tu fais trop attention au regard des autres, Tav ; tu ne devrais pas, tu le sais, toutefois c’est quelque chose que tu ne parviens pas à contrôler. La chose te rend terriblement anxieuse, te fait parfois douter de toi ... Sans que tu puisses pour autant t’en détacher. C’est un cercle vicieux qui continue de tourner sans que tu ne puisses rien y faire.

Malgré tout cela, tu fais de ton mieux pour te montre optimiste quoiqu’il arrive, pour toujours voir le verre à moitié plein. Surtout lorsque d’autres dépendent de toi ; tu n’aimes pas être celle qui annonce les mauvaises nouvelles, tu préfères de loin être celle qui rassure, celle qui soutient les autres. Tu es une créature plus que sociable, Tav, et ce même si tu n’es pas une grande communicante (tu parles beaucoup de tout et de rien, sans vraiment évoquer les choses qui importent vraiment (et c’est peut-être aussi pour cette raison que tu as tant de mal à parler de toi (à parler de tes faiblesses et de tes blessures))), aussi tu te considères comme heureuse si les gens autour de toi le sont aussi. Tu es une simple femme, vraiment, et tu rejettes vivement les titres de héro et de leader extraordinaire ; tu fais seulement ce qui doit être fait et tu espères le faire en conservant tes valeurs, en restant fidèle à celle que tu as toujours été.

✗✗✗

✗ Tu es une jeune femme relativement coquette, sans pour autant te considérer comme particulièrement superficielle. Tu aimes te sentir belle, prendre soin de toi et c’est un luxe dont tu te réjouis de manière quasiment quotidienne ; chaque matin, tu prends le temps de te maquiller (faire ton teint, peindre tes lèvres en rouge, parfois tu aimes te maquiller les yeux aussi) et de te coiffer (parfois tu t’attaches les cheveux, parfois tu les laisses libres). La chose a pour unique but de flatter ton propre égo, tu n’as que faire du regard qu’autrui peut poser sur ta personne ; tu as suffisamment confiance en toi pour prendre du recul par rapport à tout cela.

✗ Gourmande, tu l’es assurément. Cela ne veut pas pour autant dire que tu es bonne cuisinière ; tes compétences culinaires se résument à faire cuir des pâtes et, éventuellement, ne pas brûler tout ce que tu peux mettre dans ton four. De ce fait, tes placards sont souvent pleins de biscuits et de gâteaux, quelques confiseries (qui sont sans le moindre doute bien trop sucrées) et des snacks en tout genre. Tu cuisines peu, aussi tu manges peu. Tu survis en grignotant ici et là, te contentant de sucre au lieu de véritables repas.  

✗ Le célibat pour compagnie ; si tu ne te considères plus comme éperdument amoureuse (tu te mens à toi-même, vraiment), tu ne te considères pas non plus comme un cœur à prendre. Tu as, bien malgré toi, compris que tu n’étais tout simplement pas faite pour être en couple. Tu préfères t’entourer d’amis, t’investissant totalement dans ces liens qui sont si chers à ton cœur.

✗ Tu continues de te faire appeler Tav à Staten Island. Et si parfois entendre le prénom qui t’a été donné à ta naissance te manque, tu enfouis bien vite cette drôle de sensation à l’intérieur de toi. Tu n’es ni stupide, ni aveugle (juste borgne), et tu sais que tu ressens des sentiments bien contradictoires. Seulement, tu n’as juste pas envie d’y réfléchir. Ce sont des choses qui, selon toi, valent mieux d’être laissées à l’oubli et l’ignorance.